Balle

Balle, un projectile métallique allongé tiré par un pistolet, un fusil ou une mitrailleuse. Les balles sont mesurées par leur calibre, qui indique le diamètre intérieur, ou l’alésage, d’un canon. (Voir alésage.)

Les premières balles étaient des balles rondes en plomb qui étaient chargées sur le museau des armes à âme lisse et propulsées par l’allumage d’une charge physiquement distincte de poudre noire. Les balles modernes se sont développées au 19ème siècle pour être utilisées dans les armes légères dotées de canons rayés. Dans ces fusils, un système de rainures hélicoïdales découpées dans la surface intérieure de l’alésage du pistolet confère une rotation à la balle lors de son passage. La rotation permet à une balle de maintenir une attitude de pointe vers l’avant en vol, et dans ces conditions, une balle allongée avec une pointe pointue est aérodynamiquement bien supérieure à une balle ronde; elle soutient beaucoup mieux sa vitesse en vol, gagnant ainsi en précision et en portée.

Les expériences avec ces balles « cylindroconoïdales » ont commencé vers 1825, mais une difficulté est rapidement apparue. Les balles devaient être bien ajustées dans le canon et il s’est avéré difficile de charger une balle bien ajustée dans un canon à chargement par la bouche. La solution a été trouvée par le Français Claude-Étienne Minié, qui a développé en 1849 une balle en plomb souple avec une cavité à sa base dans laquelle un bouchon conique était installé. Le diamètre de la balle était suffisamment petit pour qu’elle glisse librement dans l’alésage du canon, et l’inflammation soudaine de la charge propulsive lors du tir a poussé le bouchon conique vers l’avant pour étendre fermement la balle de plomb dans les rainures de l’alésage rayé.

Dans les années 1860, les capuchons à percussion, qui explosent lorsqu’ils sont frappés d’un coup vif par le percuteur d’un canon, avaient été incorporés dans un étui à cartouches en métal contenant tous les composants pour un tour complet pouvant être utilisé dans les fusils à chargement par la culasse. Dans les années 1880, l’introduction de la nitrocellulose, ou guncotton, à la place de la poudre noire comme charge propulsive a fourni l’élément final de la balle moderne.

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Une balle moderne se compose d’un tube (le boîtier de la cartouche) avec la balle fixée à l’extrémité avant, le capuchon de percussion ou l’amorce à la base, et la poudre propulsive contenue dans le tube entre. Lorsqu’il est frappé par le percuteur du pistolet, le capuchon de percussion explose et enflamme le propulseur; l’expansion rapide des gaz qui en résulte dans la chambre de tir fermée du pistolet propulse la balle vers l’avant à grande vitesse dans l’alésage. Le boîtier de la cartouche est laissé dans la chambre et doit être éjecté par des moyens mécaniques.

La plupart des balles de pistolet sont faites d’un alliage plomb-antimoine enfermé dans une chemise en laiton souple ou en acier souple plaqué cuivre. Dans les balles de fusil et de mitrailleuse, un noyau mou de plomb est enfermé dans une chemise plus dure en acier ou en cupronickel. Les balles perforantes ont un noyau interne en acier trempé. Les balles en expansion, utilisées dans la chasse au gibier et longtemps interdites à la guerre, sont fabriquées avec un nez exposé en métal mou, qui repoussera dans la partie revêtue pour la déformer à l’impact, agrandissant la plaie et augmentant le choc de l’impact. Voir aussi munitions.



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