Commission du Commerce Interétatique

Commission du Commerce Interétatique

La première agence de réglementation indépendante créée par le gouvernement fédéral, la Commission du Commerce Interétatique (ICC) a réglementé le transport de surface interétatique entre 1887 et 1995. Au cours de ses 108 ans d’histoire, l’agence a réglementé et certifié les trains, les camions, les autobus, les transporteurs d’eau, les transitaires, les pipelines et de nombreux autres éléments du transport interétatique.

La CCI a été créée par le Interstate Commerce Act de 1887 (24 Stat. 379 ). La loi a créé une commission de cinq personnes – plus tard élargie à sept puis à 11 — nommée par le président et confirmée par le Sénat. Parmi les premières actions de la commission figure l’élection de son premier président, Thomas McIntyre Cooley, un juriste réputé qui avait été nommé par le président grover cleveland.

Le Congrès a créé l’ICC pour contrôler la puissante industrie ferroviaire, alors en proie à des pratiques tarifaires monopolistiques et déloyales qui discriminaient souvent les petits chemins de fer et les entreprises ainsi que les consommateurs individuels. Au cours de ses premières années, l’efficacité réglementaire de l’agence a été sévèrement limitée par les tribunaux, qui, dans de nombreux cas, ont conservé la capacité d’examiner les décisions sur les taux de la CPI. L’office a perdu 15 de ses 16 premières poursuites contre les chemins de fer, et la Cour suprême a rendu plusieurs décisions qui ont entravé ses pouvoirs de réglementation.

Les lois ultérieures ont donné plus de dents aux décisions de l’agence. La loi Elkins de 1903 (32 Stat. 847) a permis à la CPI de punir les expéditeurs qui pratiquaient des méthodes concurrentielles déloyales. La loi Hepburn de 1906 (34 Stat. 584) a donné à l’office des pouvoirs plus étendus pour réglementer les tarifs des chemins de fer, rendant ses décisions exécutoires sans ordonnance du tribunal. La loi a également confié à la CCI la surveillance de tous les pipelines autres que le gaz et l’eau.

Au fil des ans, le Congrès a modifié l’orientation et les tâches de la CCI, élargissant progressivement ses pouvoirs de réglementation. En 1893, elle confie à l’agence la réglementation de la sécurité ferroviaire. Plus tard, le Motor Carrier Act de 1935 (49 Stat. 543) a donné à la CCI le pouvoir de réglementer le camionnage interétatique et d’autres transports routiers. L’agence a même réglementé les communications téléphoniques et télégraphiques de 1888 à 1934, date à laquelle cette tâche a été transférée à la Commission fédérale des communications.

Parmi les autres tâches accomplies par la CPI, mentionnons la tenue d’audiences pour examiner les abus présumés; l’autorisation de fusions dans l’industrie des transports; la supervision du mouvement du trafic ferroviaire dans certaines zones; accorder le droit d’exploiter des chemins de fer, des entreprises de camionnage, des lignes d’autobus et des transporteurs d’eau; et maintenir des programmes de protection des consommateurs garantissant des tarifs et des services équitables et non discriminatoires. L’agence a parfois participé à d’importants changements sociaux et politiques, comme lorsqu’elle a déségrégué les bus et les trains interétatiques dans les années 1960.

Dans les années 1960, la CCI avait atteint un maximum de 2 400 employés, avec des bureaux sur le terrain dans 48 États. Sa croissance en a fait une cible pour ceux qui cherchaient à réduire le pouvoir et la taille des organismes de réglementation fédéraux. Les critiques ont affirmé que la réglementation ICC créait des tarifs artificiellement élevés pour de nombreuses formes de transport. Certains ont accusé l’agence de corruption.

En 1976, le Railroad Revitalization and Regulatory Reform Act (90 Stat. 31) a réduit les pouvoirs du conseil de réglementer les tarifs et les pratiques des transporteurs, sauf dans quelques régions où une seule entreprise de chemin de fer ou de camionnage monopolisait un itinéraire de transport. Cette tendance à la déréglementation du commerce interétatique a fait que la CCI s’est progressivement réduite jusqu’au 29 décembre 1995, lorsque le président bill clinton a signé la Loi sur la résiliation de la CCI, Pub. L.No . 104-88, 109 Stat. 803 (1995), dissolution du CCI.

Au cours de sa dernière année, le CCI employait 300 personnes et disposait d’un budget de 40 millions de dollars. La loi mettant fin à son existence a transféré 200 anciens employés de la CCI au Département des Transports, qui a assumé l’autorité sur les anciennes fonctions de la CCI jugées essentielles par le Congrès. Ces fonctions essentielles comprenaient l’approbation des fusions de chemins de fer et d’autobus et le traitement des différends ferroviaires. Le nouveau Conseil des transports de surface intermodaux de trois personnes au sein du Ministère des Transports supervise bon nombre des fonctions précédemment exercées par l’ICC.

Autres lectures

Association américaine des Responsables des autoroutes et des transports d’État. Disponible en ligne à <www.transportation1.org/aashtonew /> (consulté le 28 juillet 2003).

« Commerce: Élimination de la CCI. » 1996. Nouvelles du Congressional Quarterly (8 janvier).

Commission du commerce interétatique. 1979. Commission du Commerce Interétatique in dans l’Intérêt public.

Site Web du Manuel du gouvernement américain. Disponible en ligne à <www.gpoaccess.gov/gmanual > (consulté le 10 novembre 2003).



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