Résultats chez les enfants Traités pour une Dermatite Streptococcique Bêta-hémolytique du Groupe périnéal A

Résumé et introduction

Résumé

Objectifs: Pour évaluer les rapports décrivant une rechute ou une récidive après le traitement de la dermatite streptococcique périnéale (DSP), nous avons étudié une grande cohorte d’enfants atteints de ces infections périanales ou périvaginales afin de déterminer si les résultats sont liés à l’agent antimicrobien sélectionné pour la dermatite streptococcique initiale traitement.
Méthodes: Nous avons vérifié les registres de laboratoire et les dossiers médicaux pour identifier rétrospectivement les cas d’incidents de DSP confirmés par la culture chez des enfants dans un grand système de santé affilié à une université au cours de la période 2006-2008. Nous avons estimé les taux de récidive (définis comme toute visite de retour avec un diagnostic clinique de dermatite périnéale dans les 6 mois) et, ensuite, avons incorporé ces taux dans une méta-analyse qui comprenait 8 études antérieures.
Résultats: Au total, 81 enfants ont eu un DSP incident au cours de la période d’étude et 26 (32,1%) ont eu une récidive. La plupart (18/26) ont eu leur première récidive dans les 6 semaines. Chez les enfants traités par un agent oral, le taux de récidive était de 16/42 (38,1 %) après la pénicilline ou l’amoxicilline et de 10/36 (27,8 %) après un agent résistant aux bêta-lactamases (rapport de cotes ajusté: 2,02). Dans la méta-analyse, les taux de récidive après la pénicilline ou l’amoxicilline étaient cohérents entre les études (test d’hétérogénéité à effet fixe, P = 0,35), et le taux groupé (37,4%) était plus élevé que celui observé après un agent résistant à la bêta-lactamase (rapport de cotes: 2,39).
Conclusions: La dermatite streptococcique périnéale initialement traitée avec de la pénicilline ou de l’amoxicilline est systématiquement associée à un risque élevé de récidive clinique. Il n’est pas certain que le traitement par un agent résistant à la bêta-lactamase réduise ce risque et doit faire l’objet d’un essai clinique.

Introduction

La dermatite streptococcique périnéale (DSP) décrit un spectre d’infections périanales ou périvaginales avec un streptocoque bêta-hémolytique du groupe A (GABHS) qui se caractérisent par une éruption cutanée localisée, une douleur et un prurit. La DSP est beaucoup moins fréquente que la pharyngite GABHS, et les informations sur son traitement sont limitées à des études d’observation et à un seul essai randomisé décrivant individuellement un petit nombre (plage, 4-31) d’enfants affectés.

La pénicilline ou l’amoxicilline par voie orale est couramment recommandée pour le traitement initial du DSP malgré les rapports selon lesquels une récidive clinique peut survenir chez jusqu’à 43% des enfants traités par ces agents. Divers agents résistants aux bêta-lactamases ont été proposés comme alternatives, mais les preuves de leur efficacité se limitent à des observations non contrôlées chez un petit nombre d’enfants traités par amoxicilline-clavulanate, céphalexine, macrolides ou clindamycine. Le céfuroxime est le seul traitement alternatif proposé pour la DSP à avoir été évalué dans un essai clinique randomisé. Comparé à la pénicilline orale, le céfuroxime semble accélérer la résolution des symptômes et l’éradication de la colonisation streptococcique périanale, mais on ignore s’il réduit le risque de récidive. Le rapport de 2009 du Comité des maladies infectieuses de l’Académie américaine de pédiatrie (Livre Rouge) ne mentionne que brièvement la « cellulite périanale » et la « vaginite » streptococciques et n’offre aucune orientation sur le traitement du DSP.

Nous avons étudié rétrospectivement une grande série d’enfants atteints de DSP pour décrire les caractéristiques cliniques, la fréquence et les facteurs de risque de récidive clinique. Nous avons également tenté d’augmenter la précision de nos estimations de risque en regroupant les taux de récurrence avec des données extraites d’études sélectionnées publiées précédemment. Notre objectif spécifique était de déterminer si la récidive clinique est plus fréquente lorsque les enfants atteints de DSP sont traités avec des agents sensibles à la bêta-lactamase que d’autres agents.



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