[Traitement chirurgical de la fracture de l’humérus proximal]

But de l’étude: Le but de l’étude était de comparer les aspects médicaux des méthodes chirurgicales alternatives pour le traitement des fractures de l’humérus proximal dans des indications spécifiques (fractures à deux et trois fragments).

Matériel et méthodes: Une étude prospective randomisée sur le traitement chirurgical des fractures à deux et trois fragments de l’humérus proximal a été réalisée au Département de chirurgie de l’Hôpital universitaire de Hradec Králové, de janvier 2006 à janvier 2010. L’étude a porté sur des patients présentant des fractures de l’humérus proximal indiquées pour un traitement chirurgical. Les critères d’inclusion de l’étude étaient les suivants: consentement éclairé, types de fractures AO A2, A3, B1 ou C1, âge entre 18 et 80 ans et observance du patient. Les critères d’exclusion comprenaient la fracture ouverte, les blessures associées (AIS. 2), des plaques de croissance ouvertes, ou un tel état de santé du patient qui limiterait l’étendue de la chirurgie. Deux groupes ont été comparés. L’un comprenait des patients traités par la méthode Zifko d’ostéosynthèse mini-invasive avec insertion intramédullaire du fil K (groupe MIO) et l’autre (groupe ORIF) consistait en des patients subissant une réduction ouverte avec ostéosynthèse stable en angle à l’aide d’une plaque Philos (Synthes, Suisse). Les patients ont été randomisés dans les groupes par un programme informatique qui facilite le maintien de l’homogénéité des groupes comparés. La procédure chez chaque patient était basée sur la méthode de l’enveloppe scellée.

Résultats : Le groupe ORIF comprenait 28 patients. Il leur a fallu en moyenne 27,2 semaines (9 à 72) pour retrouver une fonction normale des membres supérieurs. Le score final de CM était de 86,6% (64-100%) par rapport au membre sain. D’excellents et bons résultats ont été obtenus chez 89% des patients; des complications ont été enregistrées chez 39% d’entre eux. Le groupe MIO comprenait 27 patients. Les fractures ont toutes guéri. La fonction normale des membres supérieurs a été rétablie en moyenne 21,4 semaines (13 à 36). Le score final de CM était de 87.5% (52-100%) par rapport au membre sain. D’excellents et bons résultats ont été obtenus chez 89% des patients et des complications se sont développées chez 33% des patients.

Conclusions: L’évaluation statistique des résultats, à l’aide du test t non apparié, n’a montré aucune différence significative ni dans les résultats fonctionnels ni dans le nombre de complications entre les deux groupes. La seule différence significative a été trouvée dans les temps opératoires (117 min et 72 min dans les groupes ORIF et MIO, respectivement). La différence de temps nécessaire pour retrouver la fonction des membres (27 et 21 semaines) était à un niveau marginal de signification statistique. Avec les deux méthodes, 89% des résultats excellents et bons ont été obtenus, et un nombre similaire de patients ont eu des complications (11 et 9).



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