Un tribunal argentin blanchit l’ex-président Menem dans une affaire de dissimulation d’attentats juifs

Par le personnel de Reuters

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L’ancien président argentin Carlos Menem regarde dans une salle d’audience avant d’entendre le verdict dans le procès pour avoir couvert l’attentat de l’AMIA en 1994, à Buenos Aires, en Argentine, le 28 février 2019. REUTERS/Agustin Marcarian

BUENOS AIRES (Reuters) – Un tribunal argentin a blanchi jeudi l’ancien président Carlos Menem, accusé d’avoir comploté pour faire dérailler les enquêtes sur un attentat meurtrier au centre communautaire juif AMIA de Buenos Aires il y a 25 ans.

Âgé de 88 ans, Menem, qui a dirigé l’Argentine de 1989 à 1999, a toujours nié avoir tenté d’annuler l’enquête sur l’attentat, qui a fait 85 morts et n’a jamais été résolu.

Jeudi, le tribunal fédéral qui l’a absous a condamné l’ancien juge Juan Jose Galeano – qui était initialement chargé de l’enquête sur l’attaque – à six ans de prison. Il a été reconnu coupable de détournement de fonds et de dissimulation de preuves, des accusations qu’il a niées.

Il a également prononcé une peine de deux ans de prison avec sursis contre les ex-procureurs Eamon Mullen et Jose Barbaccia pour ne pas avoir rempli leurs fonctions dans le cadre de l’affaire.

Les peines peuvent faire l’objet d’un appel.

Les enquêtes sur l’attaque de 1994, au cours de laquelle un camion chargé d’explosifs a explosé devant le bâtiment de l’Association Mutuelle argentine israélienne (AMIA), n’ont guère avancé.

Les tribunaux argentins ont imputé l’attaque à l’Iran. Mais personne n’a été traduit en justice ni dans cette affaire ni dans l’attentat meurtrier contre l’ambassade d’Israël à Buenos Aires en 1992. L’Iran nie avoir joué un rôle dans l’une ou l’autre attaque.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui a blâmé l’Iran et le mouvement islamiste libanais Hezbollah pour l’attaque de l’AMIA, a félicité l’actuel président argentin Mauricio Macri d’avoir relancé les efforts pour résoudre le crime.

Un autre procureur, Alberto Nisman, a été retrouvé mort en 2015 quelques heures avant sa comparution devant le Congrès pour déposer des accusations contre une autre ex-présidente, Cristina Fernandez, d’avoir comploté pour blanchir l’implication de l’Iran dans l’attentat.

Reportage par Eliana Raszewski, édité par Rosalba O’Brien

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